AVEC et MRJC
Vendredi 17 juin 2011, à Thouarcé (49)
Débat organisé par les associations AVEC (atelier de valorisation des expressions citoyennes) et le MRJC (mouvement rural de jeunesse chrétienne).
Profil des participants:
33 personnes âgées de 18 à 74 ans.
Maëlys Dilé, Patricia Tesnière, Brunon Cheptou, Jean-Pierre Chauvin, Christelle Lucas, Emeline Braud, Giovani Turco, Jo Braud, Fabienne Bazantay, Marie-Claude Duchène, Louise Besnard, Philippe Floris, Etienne Jauriguiberry, Johelle Pourcher-Gentil, Martine Chauvin, Olivier Dandin, Marie-Madeleine Laurendeau, Fabien Dilé, Jocelyne Onillon, Alain Tallour, Philippe Cesbron, Geraldine Chauvin, Marius Chauvin, Michel Tesnière, Fabienne Tallour, Guillaume Chapron, Jean-Claude Besnard, Corentin Jaunet, Daniel Onillon, Marie-Pierre Cesbron, Richard Zénou, Camille Cesbron, David Poisot
- Quelles sont les richesses que nous avions et que nous n’avons plus ?
Qualité de l’eau/ qualité de l’environnement
On a moins de paysans et d’agriculteurs
Il y avait des semences, des plantes que nous avions avant, que nous ne connaissent plus
Graines et vieux légumes ne sont plus dans les commerces mais en marges, dans d’autres systèmes
biodiversité
Moins de pratique religieuse et donc moins de lieu social
Moins de lien social
Les liens sociaux existaient car on avait besoin des autres, mais il y a avait aussi de l’exclusion
Rapport différent entre les gens : propriétaire/locataire, grands-parents/parents/enfants, dans la même maison)
On se connaît moins avec ses voisins, les anciens,
L’intergénérationnel
Proximité de travail, du sport, de la consommation, perte des commerces de proximité
Perte d’autonomie dans l’agriculture
Moins de stabilité, sécurité, confiance dans l’avenir, dans l’autre
le travail, la maison
Vie associative moins forte
Accès au travail plus difficile – avant il y avait des petits boulots (même pour les gens handicapés par exemple)
Perte du savoir-faire
La transmission ne se fait plus, il faut que ça passe par un système
Perte d’une reconnaissance du travail des autres
Echanges gratuits – aujourd’hui, on a rien pour rien
Il y avait de la place pour tout le monde
Lieux de décisions
Perte du sens du collectif
Situation kleenex : un objet est cassé, on le jette
Fait-on l’effort de rencontrer, de faire travailler vraiment les artisans qui se donnent la peine de s’installer
Comportement
L’éloge de la lenteur, perte du temps, du temps pour parler, notamment pendant le travail
Est-ce qu’on court plus qu’avant ? on ne sait plus choisir ? il faut être costaud pour résister
Il y a trop de choses et des choses dont on n’a pas besoin, l’offre est trop importante, énorme
Il faut toujours montrer qu’on a fait des choses, qu’on est allé loin pendant nos vacances. Des fois c’est la course à qui a été les plus loin
Il y a des gens retraité qui partent souvent en vacances mais qui ne connaissent pas les gens à côté d’eux
C’est triste qu’on puisse communiquer avec le bout du monde mais qu’on ne s’occupe plus de notre voisin
On sait tout sur tout le monde mais on ne s’occupe de personne
Dans des mécanismes aussi rapide, comment repensé la solidarité ?
Communication, rapport mercantile
On a beau communiqué, on ne communique pas assez
Il y a beaucoup de personnes qui ne parlent pas à table, qui regardent la télé
Déresponsabilisation de l’individu
Culture du zapping
Notion de famille
Richesse humaine : veillée, familles soudées, une certaine solidarité, un souci de l’autre
Ralentir le rythme de vie
Perte de la démarche d’analyse face à un problème
Service public (éducation)
Villages dortoirs qui se développent, les gens vont travailler ailleurs, il y a des gens qu’on ne voit pas
On nous adit que le progrès allait élever l’homme, mais à quoi on utilise notre temps libre ? même si c’est du loisir (club de sport), on crée des relations, on vit des choses bien
L’écran a crée de l’individualisme, avant on allait regarder la télévision chez les voisins, ça créait du lien, aujourd’hui tout le monde en a donc ça coupe les relations.
Gratuité des loisirs (on peut en avoir des gratuits, mais il faut un certain recul pour penser à ces loisirs, avoir une certaine culture)
On a perdu une économie locale à part les vignes
On est passé d’une forme d’autarcie, d’autosuffisance à une interdépendance beaucoup plus large
On est moins solidaire localement, nos relations et échanges se passent à une échelle plus grande
La multiplication des moyens de communication se fait au détriment des vraies relations directes, en profondeur, perte de temps et le vrai échange demande du temps.
Perte de solidarité
Perte d’affectivité (les assistantes maternelle n’ont plus le droit d’embrasser les enfants) et quand on perd l’affectivité, on perd l’humanité et quand on perd l’humanité, on perd la solidarité
Les enfants ne reçoivent plus d’affectivité, donc ils n’en redonneront pas
Perte de responsabilité, d’autonomie (on est obligé de s’assurer pour tout)
On est dans une société où l’on dévisage l’autre au lieu de l’envisager
Perte de confiance, de prise de risque, de liberté, d’autogestion
La sécurité matérielle bloque l’imagination et les prises d’initiatives
L’art est une richesse mais aujourd’hui on en fait n’importe quoi, on va jusqu’à dénaturé l’humain (paroles de chansons incitant à la haine et au suicide, sculptures vivantes d’hommes et femmes crucifiées, ensanglantés…), on détruit les limites de l’humain
Perte de modèles (si nos dirigeants magouillent, pourquoi ne magouillerait-on pas ? si nos dirigeants sniffent de la coke, pourquoi n’en snifferions nous pas ????)
Perte du cœur qui fait perdre toutes les richesses, si on pensait tout avec le cœur, on verrait les choses différemment (ex : l’économie)
La richesse des pays de la Loire, c’est les gens qui l’a font.
Dépossédés de nos maîtrises de sources d’énergie
On a perdu l’ascension sociales, aujourd’hui les catégories sociales se reproduisent, les jeunes ne sont pas égaux
- Quelles sont les richesses que nous avons et que nous n’avions pas auparavant ?
Accès à d’autres cultures, brassage culturel
Richesse, développement du milieu associatif, même si c’est dur de trouver des gens pour renouveler
Milieux moins cloisonnés
Plus d’échanges
Accès à l’information et à la communication, internet
Moyens de locomotions
Dernièrement, on revient à des produits anciens (agriculture)
Une vision du monde
Le sentiment d’impuissance
La possibilité de voyager
Plus de possibilité de soins accessible financièrement
Autonomie, liberté
Plus de diversité, brassage de population en milieu rural
Plus de culture et de possibilités d’accès à la culture
Accès à la formation
Plaisir à rencontrer des gens audacieux
Moins de tabou
Energie peut-être au ras des pâquerettes mais très constructive, on en parle pas dans les journaux mais ça existe et c’est important
Evolution du relationnel : + aimable, + respectueux
+ de liberté d’expression
Avancée de la femme dans presque tous les domaines, elle apporte un autre regard
Accès à la culture, à l’éducation, à l’instruction, à l’alimentation, à la lecture
Loisirs
AMAP
Tissu associatif
Les technologies
Pouvoir travailler, avoir du travail
Ouverture d’esprit par l’éducation
On est + libre de penser différemment
Service public (la poste)
La proximité
Aide à domicile, il y en a plus, pour que les gens puissent rester plus longtemps chez eux
L’espérance de vie, la qualité de vie, la bonne santé
Dans certaines familles, des valeurs morales
Des ressources naturelles variées
Des ressources de formation variées
Le confort de la vie
Réappropriation des choix
Qualité des réflexions et une meilleure richesse préservée, il y a encore des veilleurs et des éveilleurs
Emancipation de son milieu socioprofessionnel, sociologique, socioéducatif
Etre acteur du monde dans lequel on vit
Transmettre une planète en bon état
Le souci de conserver une planète en bon état, de préserver l’environnement
Des valeurs humaines, humanistes
Des valeurs de respect, des soins pour les autres, de tolérance
Une espérance
Une utopie
Prendre conscience du temps, avoir du temps libre
- Quelles richesses avons-nous préservées ?
Héritage culturel
Héritage de la construction sociale
Maintient de l’environnement agréable
Maintient du dernier grand fleuve sauvage d’Europe
Préserver patrimoine culturel, bâti.
Aimer son activité, envie de travailler
Ouverture à l’inconnu
Qualité de vie
Grande diversité culturelle, agricole, technologique
Préservation du réseau associatif, de l’esprit coopératif, du bénévolat
Solidarité collective
Le patrimoine
- Qu’est-ce qui compte le plus ?
La santé, pouvoir se soigner
Faire santé
Amitié
Amour
Famille
Transmettre
Ouverture
Démocratie
Travailler
Temps de réflexion
Plaisir
Joie, bonheur
Choisir
Liberté
Fraternité
Liberté
Un minimum d’argent
Simplicité
Franchise
Retrouver des lieux de décision de proximité (dans le monde de l’entreprise par exemple)
Le partage (échange entre celui qui donne et celui qui reçoit)
Un environnement sain, non pollué
Se nourrir sainement, qualité de l’alimentation
Développer les échanges locaux
Eduquer, mettre les moyens
Que chacun ait sa place, une société qui prend en compte tous les individus dans leur singularité
Egalité des citoyens, moins d’inégalité
Solidarité
Liens entre les gens
Les rencontres (« quand tu voyages, emmène un sac pour donner et un sac pour recevoir » Antoine de St Exupéry)
Justice sociale
Existence de la citoyenneté
Améliorer la démocratie
Aimer
Cadre de vie
Vivre ensemble
L’écoute
La richesse est l’homme et non l’argent, sur un équilibre planétaire
L’homme est un « con sommable » inconsommable !
L’esprit critique, nous devons rester éveillés, vigilant
L’activité humaine (différente de l’emploi, mais il faut garder du temps pour faire des choses qui nous plaisent)
Un débat démocratique réel à tous les niveaux et pas de la confiscation de la parole des citoyens
Qualité de vie (apprendre à vivre au rythme du soleil)
La gratuité (on ne peut pas mettre de l’argent dans tout, surtout pas dans les relations)
Ce qui compte c’est la lutte contre la marchandisation de tout !
L’information (car aujourd’hui il y a des gens qui font de belles choses mais on n’est pas au courant, problème d’information)
La beauté est très importante, elle donne le goût du plaisir et du bien-être (aujourd’hui on construit partout des architectures moches, sans âme…) faisons les choses belles !
Cohérence
Les choses immatérielles comptent, des choses sur lesquelles on n’a pas d’emprise
La valeur de la transmission
Transmission de savoirs, apprendre ce que les anciens ont à nous transmettre
Que l’on nous reconnaisse dans notre identité en tant que personne, nous ne sommes pas des numéros, il faut qu’on ait le sentiment d’exister
Avoir les temps pour faire des pauses, du temps pour apprécier
Autonomie, être capable de faire les choses soi-même, de choisir
- Qu’est-ce qui serait le plus grave de perdre ?
Notre capacité à réparer nos désastres environnementaux
Le vivre-ensemble, quand on ne saura plus se réunir pour faire des choses ensemble, ce sera grave
Le zen, la capacité à contempler, prendre le temps, se sentir vivre
Il serait grave de perdre le temps de prendre le temps
Le lien pour un mieux vivre ensemble
Liberté d’expression, la liberté de se révolter, de s’indigner
Liberté d’être différent
Liberté d’être citoyen, choisir
Liberté de choisir un projet de société
Le vivant
Le soleil du matin, ma vie, la vie des proches
Le goût des autres
Le goût des aliments
Les 5 sens
La diversité
La santé
La passion de la vie
Le cadre de vie
La Loire
La démocratie
Les services publics
La sécurité sociale, la solidarité redistributive
La mutualisation
Son emploi
La construction de projets
Le développement durable
La confiance en l’autre
La nature, les ressources naturelles
la protection sociale
l’organisation sociale et solidaire
capacité à vouloir changer les choses, ne pas être défaitiste
la dimension collective de prises de décisions, il ne faut pas que ce soir uniquement des individus qui réfléchissent mais la société toute entière qui se pose des questions. On veut des choses collectives
- Quelles richesses voulons-nous transmettre aux générations futures ?
Etre acteur du monde dans lequel on vit
Transmettre une planète en bon état, une terre saine et vivante (« la terre n’appartient pas à nos parents, mais ce sont nos enfants qui nous la prêtent »)
Le souci de conserver une planète en bon état, de préserver l’environnement
Des valeurs humaines, humanistes
Des valeurs de respect, des soins pour les autres, de tolérance
Une espérance
Une utopie
Prendre conscience du temps, avoir du temps libre
+ d’égalité homme-femme
L’ouverture des possibles
L’optimisme
L’attention aux autres
Créativité
La culture
La Paix
Le simple et le vrai
Une Histoire
La foi en l’Homme
La valeur du chemin de chacun
L’intégrité
Le respect
Se battre pour ses idées
Etre juste
Le courage
L’audace, la prise de risque
Le savoir-faire, créer, bricoler
La force du collectif
Savoir observer, regarder, s’arrêter
Du temps à donner, à partager
On veut transmettre le temps à nos enfants, leur apprendre à ne pas tout accélérer
Etre vigilent
Garder son libre-arbitre
Réussir à se poser des questions, à prendre du recul (ex : nos avancées sont-elles réellement des avancées ?)
La biodiversité, la nature
Les rapports humains
L’envie de s’engager de participer à la vie collective, s’impliquer
Sourire
Communiquer
Dialoguer
La démocratie pour tous
Le goût de transmettre aux autres, favoriser des espaces, des lieux pour permettre la transmission
Des lieux de vivre-ensemble
Un état solidaire qui ne laisse pas tomber les gens
Idées Indicateurs : lire, écrire, qualité de vie sur un territoire (bien-être), comptabilisons les choses positives plutôt que les choses négatives (ex : calculons le nombre de CDI plutôt que le nombre de chômeurs, ceux qui ne vont pas chez le médecin, ceux qui ne polluent pas…..)